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« Conventions de Genève »

Tout est relatif (sauf les absolus)

21 août 2007, posté par Yves

Prenez des chiffres, n’importe lesquels, et mettez les en parallèle. Forcément vous pourrez en tirer des conclusions.

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Dépenses militaires par pays, en fonction du PNB.

Suivant votre penchant et le but de votre message, vous pourrez les faire parler comme ça vous arrange le mieux, et leur faire dire les vérités les plus éloquentes.

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Dépenses militaires par pays, par habitant.

Et puis après il y a les faits bruts. Et même sans être un vrai pacifiste hippie, ces chiffres là, ils donnent quand même envie de dire « faites l’amour, pas la guerre »…

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Dépenses militaires par pays, en absolus.

Via: nationmaster.com, source: The CIA World Factbook

La croix et la bannière

9 août 2007, posté par Marc

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Affiche de Harrison Fisher (1875-1934). Image © The Royal Alberta Museum, 1999

En 1864, à savoir une année après sa fondation, le Comité international de la Croix-Rouge avait choisi comme emblème le drapeau suisse inversé, seul symbole reconnu à l’origine par les Conventions de Genève. En 1876, l’Empire ottoman, jugeant cette croix par trop chrétienne, créait un drapeau portant un croissant (musulman) rouge. Suivirent les versions de l’étoile-de-David rouge (qui n’est toujours pas reconnue officiellement) et le lion-et-soleil rouge (!) employé en Iran avant la chute du Shah.

Bref, la croix rouge est devenue, avec les années, indissociable de l’institution qu’elle représente : le CICR. Et pourtant, d’autres ont souhaité s’approprier ce logotype des plus efficaces. Johnson & Johnson en particulier.

Aujourd’hui, le géant étasunien, qui fait (notamment) mousser les cheveux des bambins sans leur piquer les yeux, poursuit en justice la Croix-Rouge américaine afin qu’elle cesse d’utiliser son emblème sur les objets qu’elle commercialise.

Johnson & Johnson revendique depuis plus d’un siècle les droits d’utilisation exclusifs de la croix rouge imprimée sur les bandages et les crèmes de première nécessité produits par la marque. L’entreprise pharmaceutique avance que le CICR n’est censé utilisé le symbole de la croix qu’au profit d’œuvres à but non lucratif.

Selon Mark Everson, président de la Croix-Rouge américaine, « il est obscène, de la part d’une compagnie pharmaceutique multimilliardaire, de prétendre que la Croix-Rouge a violé la loi, et ce dans le seul but, pour Johnson & Johnson, de gagner encore plus d’argent ».

Rappelons que Johnson & Johnson utilise le symbole de la croix rouge depuis 1887, c’est-à-dire six ans après la création de la Croix-Rouge américaine et vingt-quatre ans après la fondation du Comité international par des citoyens genevois.

Neuf siècles après que les premiers Croisés s’en sont allés reconquérir Jérusalem, la croix est aujourd’hui au cœur de nouvelles conquêtes — cette fois économiques. De qui se moque-t-on ? Encore heureux que Johnson & Johnson n’ait pas intenté un procès à la Confédération helvétique

Merci International Herald Tribune


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