De l’impureté d’une déesse
27 juillet 2007, posté par Marc
La kumÄrÄ« SajanÄ« ÅšÄkya à l’âge de 6 ans. Photo © Anna Boyé, 2003
Tiens, voilà une gamine qui me rappelle fortement une nouvelle de Ian McDonald, « The Little Goddess » (que vous trouverez notamment dans The Year’s Best Science Fiction #13, 2006). Il s’agit de la déesse vivante (kumÄrÄ«) SajanÄ« ÅšÄkya, que des prêtres népalais ont intronisée il y a de cela huit ans.
Vénérée tant par les bouddhistes que par les hindous, cet avatÄr de la déesse Taleju, dans sa version royale (il existe d’autres kumÄrÄ« au Népal, mais celle-ci est la plus importante), est forcément issue de l’ethnie NevÄr. Ce peuple, qui représente 5.5% de la population népalaise, regroupe les autochtones de la vallée de Katmandou.
Mais pourquoi vous parlé-je de tout ça ? Tout bonnement parce que la jeune fille, aujourd’hui âgée de dix ans, est rentrée il y a un peu plus d’une semaine d’un voyage aux États-Unis afin de promouvoir un film anglais retraçant sa vie. Mais cela n’a pas été sans déranger le clergé népalais. En effet, celui-ci a déclaré le 3 juillet que son petit tour en terres impies la souillait et que, selon lui, SajanÄ« devait être destituée à son retour.
Il y a quelques jours, les autorités religieuses du village d’origine de la kumÄrÄ« sont revenues sur leur décision en annonçant que, moyennant une cérémonie purificatoire, la petite pourrait recouvrer son statut de déesse incarnée.
Cela dit, si dans quelques années, vous tombez amoureux de cette magnifique jeune fille qui rêve de devenir photographe, sachez qu’une légende prétend que tout homme épousant une kumÄrÄ« est condamné à … mourir dans les six mois en crachant du sang. À bon entendeur.
Merci les agences de presse
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