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« films »

Les araignées sur la Toile

17 septembre 2007, posté par Marc

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Affiche (détail) de Eight Legged Freaks. Image © Centropolis Entertainment, 2002

C’est récurrent. Voilà-t-y pas que la nuit passée, je me suis remis à cauchemarder, mon cerveau s’auto-abreuvant d’images d’arachnides ventripotents, omnipotents, et qui faisaient les fiers avec leurs gros sabots velus. Au réveil, mes oreilles me chatouillaient encore et je me suis empressé de vérifier que mon lit n’était pas un repère de bêtes-à-pattes.

Une fois les derniers remugles oniriques étouffés sous une bonne dose de caféine nicotinée, je me suis mis en quête de films — si possible poussiéreux et de mauvais goût — qui venteraient les mérites des céphalothorax à mandibules proéminentes. Je n’ai pas pu contenir une joie mêlée de dégoût en découvrant, les yeux ronds comme ceux d’une chouette chevêche, un site entièrement consacré aux méchancetés animales. Sur pellicule et cellulose, s’entend.

Agressions animales est un site qui recense, avec un certain pointillisme, toutes les bestioles qui ont, un jour ou l’autre, hanté nos tubes cathodiques ou nos écrans superplats. Les araignées tiennent bien sûr le haut du pavé, mais on y trouvera plein d’autres malepestes, certaines familières comme les chiens, les chats et les rongeurs. Alors, ce soir, un bon vieux loup-garou pour la route ?

Le pays des navets

23 août 2007, posté par Marc

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Image © MovieGoods, 2007

Hier, je vous parlais en long, en large et en travers des déboires de cette chère cynophile de Linda Blair, laquelle a mené une horrifique carrière d’actrice de série Z pour finir en Brigitte Bardot outre-Atlantique. Le fond — et non la forme — de mon cyberpapier provenait en grande partie d’un site qu’il convient aujourd’hui de saluer pour son travail aussi impeccable que délectable : Nanarland.

Vous en avez marre de ces bons films qui vous font pleurer à longueur d’année ? Vous souffrez de voir à quel point les séries étasuniennes battent à plate couture leurs pâles copies hexagonales ? Vous aimiez bien les fermetures Éclair des monstres de San Ku Kaï ? Vous cauchemardez encore à cause de la crotte de nez géante de Frère de sang ? Nanarland est fait pour vous, car le mauvais goût est un univers haut en couleur et ce site l’explore avec brio.

Vous y trouverez les pires acteurs de séries Z (dont certains n’ont pas fait que de la bouse), des réalisateurs grandement dégénérés, des extraits de films purulents et, surtout, une riche base de donnée à faire froid dans le dos des plus solides cinéphiles. Bref, la crème du marc de la lie, le sommet du tréfonds du blues : des heures de bonheur indicible qui n’attendent qu’un pack de bières, des ajigonomi (味ごのみ), un marcel et un caleçon suffisamment large pour se gratter confortablement…

Deux exorcismes et un chemin de croix

22 août 2007, posté par Marc

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Linda Blair et un chien inconnu. Photo © Pals 2 Pets, 2003

Avec son article sur la manière de faire peur à nos gosses, comme autrefois nous nous faisions peur (tout seuls) en matant sous le manteau les films gores de nos vieux, notr’Ami au casque en pointe m’a intrigué. En effet, n’a-t-il par confié à nos mirettes délavées la vision idyllique de cette chère Linda Blair à l’époque où celle-ci possédait encore d’émouvantes poignées d’amour ? Mais qu’est-il advenu de cette actrice joliment iconophobe (dans le personnage qu’elle incarnait pour L’exorciste) ? La réponse ci-dessous.

Dès l’âge de cinq ans, la jeune Linda se fait remarquer dans des films publicitaires. En 1973, William Friedkin l’engage pour tourner le film qui la projette illico sous les feux de la rampe : L’exorciste, ou l’historiette d’une fillette possédée par Pazuzu, dieu mésopotamien régnant sur les démons du vent.

La carrière de Linda semble bien emmanchée, puisqu’elle joue ensuite dans Airport 75 et Sarah T., deux longs métrages qui lui donnent bonne presse. Vient ensuite le second volet de L’exorciste par John Boorman qui, sans réjouir la critique, confirme les espoirs que le public porte sur cette adolescente.

Hélas le vent tourne, peut-être à cause de Pazuzu, qui sait. Toujours est-il que la jeune actrice enchaîne ensuite les nanars. Il faut dire qu’elle a le béguin pour l’un des musicos du groupe de rock Lynard Skynard (aujourd’hui Lynyrd Skynyrd) et qu’elle commence à se soumettre aux caprices de la Veuve A. qui hante les coulisses d’après-concert.

Manque de pot : une partie du groupe se tue en avion dans les cieux de la Floride. Triste à mourir, Linda finit aux côtés de dealers et c’est la police qui la repêche en lui offrant un petit séjour à l’ombre pour trafic de stups.

Dès lors, Hollywood la snobe et les ennuis financiers se pointent en même temps que leurs copains les problèmes judiciaires. Contrainte de bosser pour becqueter, elle accepte bon nombre de contrats qui auront sur son CV l’effet d’une tache de pinard sur une cravate en soie. Rôles de taulardes, de justicières implacables, d’écorcheuses de zombies, bref, elle côtoie la lie du cinématographe, le résidu putride de la colère de Dieu. Polars érotiques, films philippins à deux pesos la nuit… elle touche à tel point le fond qu’on la croit déjà enterrée.

Heureusement, même dans les eaux troubles des abysses nagent plein de bestioles sympathiques. Et c’est précisément pour la cause animale que Linda va désormais se battre. Elle maigrit un poil, se refait une beauté, change de coiffure et la voilà de retour en première page des canards.

Aujourd’hui revenue d’enfer, échappée des griffes du Patron, elle vend des régimes et protège les chiens battus. Pour le plus grand bonheur des cinéphiles…

Merci Nanarland

La peur au ventre

22 août 2007, posté par Stahlhelm

L’Exorciste
L’Exorciste, 1973.

Scary For Kids, voilà encore un site que jamais plus je n’irai consulter de ma vie entière. « Mais pourquoi, M. Casque d’Acier ? » me demanderez-vous d’une voix aussi condescendante que fluette. Je vous répondrai instantanément que c’est parce que les criminels qui se cachent derrière cette abomination de la nature pixélisée sont tout simplement des menteurs de la première heure.

Linda Blair
L’horrible Linda Blair à l’époque de L’Exorciste II, circa 1977.

Scary For Kids (Frayeurs d’enfants, ou plus litéralement « Effrayant pour les enfants ») porte effectivement très mal son nom. Jamais, ô jamais !, je n’oserais montrer ce site à ma fille, et encore moins à son père, tellement les vidéos, photos, jeux et autres films peuplant cette vitrine putride de nos peurs primordiales sont révélateurs d’horreurs dont il vaut mieux taire le nom.

Ma section préférée ? Scary Pop Ups, dont voici un sympathique extrait:

Une boisson cafféinée et hop ! tu te sens mieux

Au fait, je vous disais qu’au Japon il était de notoriété publique que ce genre de frissons rafraîchissaient nos petits corps estivaux souffreteux. Et bien, apparemment c’est vraiment vrai. La télévision japonaise l’a dit la semaine dernière. Ben si.

Merci The Presurfer.


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