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« testicules »

Sacrés tanukis !

2 avril 2008, posté par Stahlhelm

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Photo © threeminutescooking, 2006

Le Japon a compris depuis longtemps que la nature était vraiment bien faite. Surtout la nature japonaise qui est tellement différente de celle du reste du monde que si tu n’es pas Japonais, tu ne peux pas comprendre.

L’un des aspects si inconcevablement unique de la nature nippone est cette capacité surnaturelle qu’ont les tanukis (狸 chiens viverrins) à étendre leur scrotum de manière ridiculement exagérée. Une vraie prouesse de la part de ces petits chenapans qui rend la rédaction entière de LiLeLa tellement jalouse que nous pensons affréter un yacht dans les eaux sud-coréennes pour une session secrète de chirurgie esthétique des roubignoles. Ni plus, ni moins.

Le magnifique artiste d’ukiyo-e Utagawa Kuniyoshi (歌川国芳) (1797 ou 1798 – 1861) est responsable des abominations suivantes, preuves immortelles de cette pratique malheureusment trop peu connue sous les cieux occidentaux :

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On s’étire un peu plus sur le sujet après le saut :

(suite…)

Transplantation d’ego

31 août 2007, posté par Stahlhelm

Festival de la testicule
Festival de la testicule à gogo à Mulvane, Kansas. Photo © Anomalyzer, 2005

Le Dr. Serge Voronoff était l’un de ces grands cerveaux de la médecine presque moderne, pionnier dans pas mal de chose et zinzin souvent. Ce cher monsieur, grand ami incompris des bêtes et de l’humain, avait pour passion l’éternité de l’homme par l’inversion du processus de vieillissement, la transplantation d’organes, ainsi que les eunuques et la castration. « Ô le bougre », me direz-vous, et vous n’aurez pas tout à fait tort.

Outils à propos
Divers outils à propos. Photo © joavor, 2007

Selon lui, certaines hormones, dont la testostérone, seraient très efficaces dans le processus du rajeunissement qui l’obsédait tant. D’où cette révolutionnaire idée de transplanter des testicules d’individus sains et vigousses (des criminels exécutés, par exemple) dans des individus faiblards et poussifs (des vieillards fortunés atteints de sénilité et schizophrénie, par exemple). Malheureusement pour les transplantés, la demande fut telle que le Dr. Voronoff dût bientôt faire face à une terrible pénurie de donneurs, le forçant ainsi à chercher une autre source de bonheur pour ses clients chétifs mais riches.

Il transplanta ainsi sa première fine tranche de testicule de singe dans le scrotum d’un sujet humain en juin 1920.

I dare assert that the monkey is superior to man by the sturdiness of its body, the quality of its organs, and the absence of those defects, hereditary and acquired, with which the main part of mankind is afflicted.

(Traduction lilelaïque: J’ose affirmer que le singe est supérieur à l’homme quant à la vigueur de son corps, la qualité de ses organes, et l’absence de ces défauts, héréditaires et acquis, qui affectent la majeure partie de l’humanité.)

L’histoire a également enregistré que le valeureux docteur ne fut pas touché du tout par la Grande Dépression des années 30, tant il avait du succès. Pensez donc, il a même dû ouvrir son propre élevage de singes recyclables.

Je vous laisse donc lire le détail de cette épopée médicale moderne sur Retrospectacle, sympathique blog consacré à la neuroscience.

Merci Ectoplasmosis.

La testostérone : dure en affaires

5 juillet 2007, posté par Marc

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Cellules de Leydig qui, dans les testicules, produisent la testostérone. Image © OSU, 1999

Beaucoup d’hommes, quand ils se lèvent le matin, ne sont que peu enclins à négocier. Ils seraient même prêts, pour la plupart, à occire une bonne partie de la population mondiale pour apaiser le débordement hormonal dont ils sont victimes à ce moment critique de leur journée. Désormais, sachez que cette dangereuse blague de Dame Nature a des fondements scientifiques. Le suspect numéro un ? La testostérone.

De récentes recherches ont démontré que notre corps peu parfois nous amener à prendre de mauvaises décisions dont l’enjeu est économique (les esprits chagrins citeront volontiers le mariage comme principale décision à effet déficitaire, mais faisons semblant de les ignorer). Dans ce qui est appelé communément « le jeu du moindre ultimatum », un individu peut proposer aussi bien une grande qu’une faible somme d’argent à quelqu’un d’autre sans obtenir de résultat. Dans ce jeu, le participant qui se voit proposer une offre connaît la somme totale en possession de celui qui lui la présente. La plupart du temps, un joueur qui reçoit gracieusement de l’argent le refuse s’il juge que ce montant ne représente qu’une trop faible part de ce que possède le généreux adversaire. Ce refus d’accepter de l’argent (sans contrepartie) intrigue depuis belle lurette les économistes.

Terry Burnham, de l’Université d’Harward à Cambridge (Massachusetts) suppose que des décisions économiques aussi irrationnelles seraient dues non pas à nos convictions personnelles, mais plutôt à notre fonctionnement biologique. Burnham a mené une expérience sur 26 étudiants de troisième cycle à l’aide du « jeu du moindre ultimatum ». Ce faisant, il a prélevé la salive de chacun des participants afin de mesurer leur niveau de testostérone. Il a constaté que les cobayes accusant une forte présence de cette hormone étaient plus enclins à refuser les offres les plus basses (quand bien même celles-ci leur étaient avantageuses).

Selon le chercheur, les personnes dont le niveau de testostérone est élevé sont moins tolérantes (ça, nous l’avions deviné, hein, Messieurs ?). Il a émis l’hypothèse que cette hormone masculine provoque une plus grande méfiance envers les échanges peu équitables à cause d’une volonté naturelle de domination. En d’autres termes, les hommes victimes d’une forte présence de testostérone refusent les basses offres par peur que cela les relègue à une position sociale inférieure. Toutefois, ces mêmes individus ont tendance à présenter des offres plus raisonnables lorsque c’est à leur tour d’en faire. Cela rejoindrait des études faites auparavant sur des primates, lesquelles avaient montré que les mâles fortement sujets à la testostérone jouaient parfois des rôles pacificateurs et magnanimes.

Cela dit, il semblerait qu’il soit préférable de faire du business avec des hommes mariés, car ceux-ci présenteraient un degré de testostérone inférieur à celui des célibataires. Dorénavant, prêtez attention au mœurs (et aux alliances) de vos partenaires commerciaux, histoire de ne pas subir les foudres des mauvais coucheurs…

Merci New Scientist


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