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« animaux »

Oscar, le chat de la mort-qui-tue

27 juillet 2007, posté par Marc

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Oscar, le chat qui sent la Mort. Photo © Stew Milne / Times Union, 2007

Je ne sais pas si Lovecraft, l’hagiographe des Grands anciens, a quelque chose à voir là-dedans, mais toujours est-il que Providence (Rhode Island) fait à nouveau parler d’elle ces jours, et cette fois pour une affaire de chat.

En effet, les couloirs d’un hôpital de la ville natale du maître de l’horreur sont arpentés par un félin aux étranges pouvoirs de prescience. Durant les deux années qu’il a passées dans l’unité des démences au dernier étage du Steere Nursing House and Rehabilitation Center, Oscar (c’est son nom) s’est pointé plus de 25 fois auprès des lits de patients qui sont morts… dans les deux heures qui ont suivi la visite du chat thanatologue.

Le docteur David Dosa, de la Brown University, vient de publier un article sur la question dans le Journal de médecine de Nouvelle-Angleterre. Le don de l’animal est à ce point efficace que quand Oscar vient promener ses griffes dans les environs d’un patient, les infirmières n’hésitent pas une seconde à contacter la famille du futur macchabée (commandent-elles aussi les planches ?).

Alors, don de voyance ou perception biochimique ? La question demeure. Grrr.

Merci New England Journal of Medicine

La guerre moderne des écureuils

25 juillet 2007, posté par Stahlhelm

Ecureuil équipé
Ecureuil en campagne

L’Irna, l’agence de presse officielle iranienne, annonçait l’autre jour (?) que les services de renseignements locaux avaient capturé 14 dangereux écureuils étrangers équipés de systèmes d’espionnage sophistiqués sur le territoire iranien.

Toujours selon la version officielle, ces viles bestioles, évidemment spécialement entraînées pour ce type d’opérations subreptices, arboraient très fièrement des instruments GPS, des caméras de surveillance et autres artefacts de haute technologie implantés au sein même de leur petits corps poilus.

Ça ne vous rappelle pas étrangement le projet Aucoustic Kitty (Chaton Acoustique) mené par la CIA pour espionner les Russes ? Ce gentil félin, équipé d’un micro et d’une batterie implémentés dans son corps et d’une antenne dans sa queue, s’est malencontreusement mortellement fait shooter par un taxi lors de sa première indiscrétion audio.

Mis à jour le jeudi 26.07.2007

Victoire
Preuve triomphante de la victoire des renseignements iraniens sur l’invasion des écureuils espions.

Merci /.

Petromyzon marinus + Leucochloridium paradoxum

24 juillet 2007, posté par Stahlhelm

Petromyzon marinus
Lamproie marine de profil
Profil denté d’une belle lamproie marine.

Voici venue la suite de l’invasion des Grands Anciens et de leurs minions par peufnées. Une page de poésie de l’horreur pour égayer nos longues nuits d’incertitude météo estivale.

La lamproie marine est un vilain poisson parasite mais anadrome vivant dans l’Atlantique Nord et apparemment en pleine tentative d’invasion de l’Amérique du Nord, la brave petiote. J’oubliais qu’elle était née d’une côte flasque de Cthulhu le marin et qu’elle se réveillait au matin au chant du « IA! IA! Cthulhu Fhtagn! » classique.

Leucochloridium paradoxum
Et le Leucochloridium paradoxum est un chouette platyhelminthe, meilleur copain avec les escargots qu’il parasite. Il aime tellement ses petits camarades de jeu qu’il leur fait gonfler les antennes à tel point que les oiseaux prennent celles-ci pour de gros vers globuleux appétissants. La vidéo vous raconte tout sur cette bouleversante histoire d’amour.

Merci my [confined] space et ectoplasmosis.

Les photos animalières de Steve Bloom

20 juillet 2007, posté par Yves

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Photo © Steve Bloom

Si vous ne connaissez pas encore Steve Bloom, rassurez-vous, ça ne saurait tarder: quand on fait des photos comme les siennes, et qu’en plus on publie des galeries en ligne, forcément au bout d’un moment il y a des gens qui viennent admirer. Bloom ne fait pas que saisir les instants les plus incroyables, il prend en photos les animaux qui ont le plus la classe, et il leur fait avoir encore plus la classe, et c’est assez fort. Ses galeries (et je suppose ses livres) valent vraiment le détour, et si vous n’êtes pas encore convaincu voilà un autre amuse-bouche de son talent. Maintenant, si vous hésitez encore après ça, je laisse tomber.

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Photo © Steve Bloom

La malveillance, c’est humain

17 juillet 2007, posté par Marc

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Cheetah, le plus vieux chimpanzé du monde. Photo © Frédéric Neema, 2003

Keith Jansen et son équipe, de l’Institut d’anthropologie évolutionniste de Leipzig, ont mené des expériences sur nos plus proches voisins génétiques : les chimpanzés. Dans un test où les singes avaient la possibilité, en tirant sur une corde, de faire tomber une table remplie de victuailles au détriment d’un congénère, ils se sont avérés peu malveillants, tentant rarement de priver l’autre animal de nourriture.

Jensen est arrivé à la conclusion que la malveillance est une réaction typiquement humaine. Les singes ne se soucient guère de savoir qui bénéficiera d’un morceau de gâteau — il veulent juste savoir qui les en a privés. Autrement dit, ils sont incapables de se mettre à la place de quelqu’un d’autre et, forcément, de ressentir de la jalousie. Du coup, ils sont aussi peu enclins à compatir.

Selon Rufus Johnstone de l’Université de Cambridge, en Grande-Bretagne, des expériences ont été menées avec des chimpanzés afin de savoir si ceux-ci étaient capables d’être bienveillants à l’égard de leurs congénères (sans que cela leur nuise) ; résultat des courses : l’altruisme ne les intéresse guère.

Si les chimpanzés ne sont donc pas fondamentalement méchants vis-à-vis des autres, la gentillesse n’est pas non plus leur tasse de thé. Cheetah, sympa ? Des fariboles…

Merci New Scientist

Des pendules de merde (sic)

17 juillet 2007, posté par Marc

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Image publicitaire de Cow-Pie Clocks © 2001

Vous devez vous dire que cette fois-ci, LiLeLa vous ment, vous forçant à parcourir un article malodorant alors que vous souhaiteriez juste vous changer les idées… Eh bien détendez-vous : sur LiLeLa, nous disons la vérité, rien que la vérité, et ma foi celle-ci n’est pas toujours reluisante.

Votre belle-mère vous soûle, votre imbuvable chef prend sa retraite, vous cherchez un cadeau d’entreprise pour vos clients (tous aussi débiles les uns que les autres) : réjouissez-vous ! Le cadeau qui pue, ça existe.

Une entreprise étasunienne basée à Springville, dans l’Utah, commercialise via Internet des pendules confectionnées en véritable bouse de vache. De la vache de l’Utah, ça va sans dire. Mais comment diable cette idée est-elle venue s’immiscer dans le crâne de Kristin Murdock, la directrice de Cow-Pie Clocks ?

C’est en se promenant un jour dans un canyon que l’idée lui est venue : elle a découvert de magnifiques (!) déjections bovines qu’elle a rapportées à la maison (imaginez que votre femme vous fasse le coup). Après quelques tests de conservation du gâteau céleste, Mme Murdock a trouvé cette idée magnifique : transformer la merde en pendules puis… des pendules en dollars.

Quand j’étais petit, j’avais entendu dire que certains paysans sont à tel point cupides qu’ils sont capables de vous vendre de la merde. Eh bien messieurs dames, c’était vrai.

Merci Gizmodo

Les pets de vache, ça réchauffe

16 juillet 2007, posté par Marc

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Fury Cow © Havard Kristoffersen / Pixelgirl Presents, 2005

Des scientifiques du Pays de Galles tentent de déterminer à quel point les pets des vaches et des moutons pourraient participer au réchauffement climatique. Selon eux, les bovins de Sa Majesté produiraient pas moins de 3% des gaz à effet de serre britanniques.

Les chercheurs de l’Université d’Aberystwyth (ne me demandez pas comment ça se prononce) ont découvert que l’ail pourrait en grande partie réduire les flatulences de ces bêtes à cornes. En effet, ajouté au fourrage des vaches, il attaquerait les organismes qui, dans l’intestin de la bête, produisent du méthane, diminuant ainsi de quelque 50% les émanations malodorantes.

À l’avenir, au Pays de Galles, il faudra s’attendre à des vaches qui pueront moins du fondement, mais plus du museau. Ne vous marrez pas : notre survie en dépend.

Merci BBC News

Le thon, un poisson sous pression

14 juillet 2007, posté par Marc

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Thon au marché aux poissons de Tokyo. Photo © Fugues et fougue, 2004

Des chercheurs de l’Université de Hokkaidō (北海道大学) travaillent actuellement sur un projet culinaire crucial : la qualité du thon. Ces scientifiques sont convaincus que pour l’améliorer, il faut parvenir à réduire l’agitation du poisson au moment de sa capture.

En effet, le thon est un animal vigoureux qui se débat rageusement quand il se sait pris au piège. L’effet de cet énervement : une hausse de la température corporelle qui blanchit sa chair tout en réduisant son goût et sa qualité.

Konno Kunihiko (今野 久仁彦), professeur de biosciences maritimes, explique que « Les gens veulent manger le thon le plus frais possible, mais quand il lutte, sa fraîcheur s’aténue ». Les thons se débattent d’autant plus s’ils sont nombreux à se voir capturés en même temps dans un seul filet ou s’ils vivent à l’étroit dans un même élevage.

Même s’il faudra encore le vérifier, le Pr Konno propose une solution aussi simple que définitive : « tuons-les rapidement ». Bref, au Japon, il ne fait pas beau être un thon.

Merci Reuters

Les mâles papillonnent à nouveau

14 juillet 2007, posté par Marc

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La version japonaise du Hypolimnas bolina. Image © Comacontrol / Wikipédia, 2006

En 2001, le Hypolimnas bolina, un papillon des îles Samoa, était sur le point de butiner pour la dernière fois, et pour cause : les mâles de cette espèce ne représentaient plus que 1% de la population totale. Victimes d’une bactérie (la Wolbachia) véhiculée par leur mère, ces messieurs-papillons se voyaient occis avant de naître.

Six ans plus tard, les mâles de cette espèce ont repris du poil de la bête : selon une étude de l’University College de Londres publiée dans le journal Science, ceux-ci représentent aujourd’hui… 40% des Hypolimnas bolina s’égayant sur Upolu et Savai’i, les deux principales îles de l’archipel.

La raison de ce retournement de situation ? L’espèce a muté, rien de moins. Ce qui constitue, selon les auteurs de l’article de Science, la mutation la plus rapide jamais observée (un tel processus prend normalement des siècles, voire des millénaires). Il n’aura donc fallu que quelques années à cet insecte pour développer un gène capable de le faire résister à la bactérie qui allait le faire disparaître.

Cependant, un doute demeure : cette mutation est-elle apparue d’elle-même chez les individus samoans, ou est-elle issue des migrations de papillons du sud-est asiatique chez qui ce changement avait déjà eu lieu ? Toujours est-il que l’air de rien, cet animal qui « battait de l’aile » a su en un clin d’œil contrecarrer un processus qui semblait le condamner à une mort certaine. Messieurs, chapeau.

Merci Science

Vous reprendrez bien un peu de chat ?

13 juillet 2007, posté par Marc

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Chats sur un marché chinois. Photo © Daily Mail, 2007

Certains sont végétariens. D’autres ne mangent ni porc ni lapin pour des questions religieuses. D’autres ne mangent pas de cheval pour des raisons historiques. Bien des Occidentaux ne mangent ni chiens ni chats parce qu’ils ont l’habitude de vivre en leur compagnie. Et puis la majorité des humains ne consomment pas leurs congénères, de peur de se voir servir un steak de concierge.

Bref, l’alimentation carnée est affaire de culture, et je ne jetterais pas la pierre aux Chinois qui dégustent volontiers chiens et chats — après tout, l’un de mes plats favoris n’est-il pas les cuisses de grenouilles (en cela, je mérite pleinement le sobriquet de Froggy). Quant aux escargots, mes préférés sont ceux des Charbonnières, dans la Vallée de Joux. Alors, quand les amoureux des bêtes s’insurgent contre l’élevage d’animaux « de compagnie » dans un but alimentaire, je souris doucement, et attends patiemment que quelqu’un veuille bien se soucier de la préservation des poissons-chats, des requins, des lézards et autres animaux bien trop imberbes pour être caressés.

Mais pourquoi diable vous raconté-je tout cela ? Eh bien parce que vendredi passé, une activiste shanghaïenne de 39 ans, Duo Zirong, a sauvé quelque 860 félins de la cuisson au wok. L’un de ses amis l’a aidée en achetant le lot d’animaux pour 5000 yuans (environ 480 euros) à un marchand qui s’apprêtait à approvisionner les restaurants du Guangdong, province du sud de la Chine.

Cette cargaison a rejoint les trois cents autres chats que Mme Duo hébergeait déjà dans sa maison située au cœur du district shanghaïen du Minhang. Cette pasionaria animalière originaire de Mongolie-Intérieure n’en est pas à ses premiers faits d’armes : en douze ans, elle a sauvé pas moins de 1500 chats, ce qui fait d’elle l’héroïne de l’Association shanghaïenne de protection des animaux et… l’ennemie de ses voisins qui aiment bien les chats au court-bouillon, mais pas son bruyant et nauséabond élevage de fortune. Certains de ses pensionnaires ont été empoisonnés, d’autres noyés, tabassés ou ont eu leurs yeux crevés par des bourreaux anonymes.

En douze ans, cette ancienne doctoresse en médecine traditionnelle et Li Junluo, son mari économiste, n’ont cessé de déménager. Ils ont quitté leur appartement chic, sont habité quelque temps dans une usine de banlieue avant de s’établir sur une route perdue au milieu de Shanghaï. Le couple dépense aujourd’hui tous ses revenus dans le fonctionnement de son refuge. Il doit en effet loger, soigner, vacciner et stériliser une population qui ne cesse d’augmenter.

C’est là la principale difficulté à laquelle Mme Duo doit faire face : l’affluence d’animaux. Certains jours, elle reçoit entre quarante et cinquante chats en provenance de tout le pays. Elle admet qu’à l’avenir, elle n’aura d’autre choix que de refuser de nouvelles adoptions, car il lui faudra bien continuer de nourrir toute cette smala.

Ah, j’allais oublier un détail : les chats sont carnivores.

Merci Shanghai Daily


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