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« effets spéciaux »

Le snuff, pour de vrai ou pour de faux ?

24 mai 2008, posté par Stahlhelm

Snuff
Photo © michi F., 2008

Tous les tabous sexuels ont été montrés à l’écran et nous pouvons nous demander : quelle sera la prochaine étape dans cette surenchère ? Ce pourrait être le meurtre. Ces films ont un nom : the snuff movies, où l’assassinat est commis sans simulation… Roman Polanski

Vous êtes-vous jamais demandé si les snuff movies étaient vraiment pour de vrai ou s’il ne s’agissait que de maigres légendes urbaines pour adolescents pré-pubères en manque de fer ? Moi pas vraiment. J’y ai toujours cru, depuis le jour où j’ai eu le malheur de poser mes yeux encore si innocents sur l’horreur sans nom qu’est Cannibal Holocaust, le pire film d’holocauste chez des mangeurs d’hommes voraces qui existe.

Et bien, plus besoin de vous poser la question, car la chaîne anglaise Channel 4 nous offre un magnifique morceau de plongée en apnée dans l’atrocité de la vie de quelques êtres bien perturbés du bulbe, qu’ils soient enquêteurs de Scotland Yard ou du FBI, réalisateurs de films gorissimes ou simples tueurs en série avec quelque pulsion peu naturelle qui les poussent à commettre des choses que très peu d’entre nous saurons jamais comprendre.

Does snuff exist?

Alors, cher lecteur vertueux, qu’en penses-tu ? Les snuff movies sont-ils des légendes urbaines ou pas ? La mort te fait-elle peur ou pas ? As-tu vu Hannibal Holocaust et as-tu réussi à dormir en paix pendant les six années qui suivirent ?

Fais la guerre avec tes amis

14 janvier 2008, posté par Corbor

L’excellent blog de Stu Maschwitz pointe vers cette vidéo qui montre qu’avec un pc et deux potes on peut refaire un débarquement à Omaha Beach à faire suer d’envie Spielberg. Bon malheureusement ils ne parlent du temps passé sur le dit pc pour arriver à ce résultat.

Terminus et les politiques des effets visuels

22 novembre 2007, posté par Corbor

La première page de LiLeLa commence dangereusement à se remplir uniquement de vidéos. J’avais pris la décision, récemment, de me limiter, histoire de ne pas devenir une espèce de compilation de YouTube.
Mais la révolution vidéo est en marche sur le Net, et c’est un média avec lequel j’ai beaucoup d’affinités.
Bref, c’est difficile de ne pas parler de Terminus, un très bon court métrage qui, pour une fois, fait une excellente utilisation des effets visuels.
C’est une façon d’utiliser les effets spéciaux qui me fait penser à ce que raconte Stu Maschwitz, un des fondateurs de The Orphanage et l’auteur de The Dv Rebel’s Guide. Ce que Maschwitz préconise, c’est de n’utiliser les effets digitaux qu’en dernier recours et de privilégier les effets à l’ancienne, devant la caméra.
C’est ce qui faisait la force des effets visuels de Children of Men par exemple, réalisé en partie par les types de The Orphanage. Au lieu de peindre un film à la truelle numérique, on fait juste quelques retouches au pinceau. Malheureusement, c’est loin d’être la tendance à Hollywood, où de plus en plus de films passent plus de temps en post-production qu’en production.
L’exemple récent le plus flagrant étant 300, film presque entièrement tourné devant un écran bleu. Tous les décors et une bonne partie des personnages étant 100% des créations digitales.
Ce que cela amène à un réalisateur/producteur, c’est un contrôle total sur l’aspect visuel du film, à l’image du cinéma d’animation. Le problème de ce genre de procédé est que l’ordinateur ne s’avère pas très doué pour générer du chaos — bien moins doué en tout cas que les humains.
Pour prendre un exemple, ouvrez un placard mal rangé chez vous et imaginez reproduire le contenu sur un ordinateur. Ce qui serait très naturel à faire à la main, — foutre le bordel dans votre placard —, devient un cauchemar à reproduire sur un logiciel de 3D. C’est pour ça que les premiers films en 3D avaient toujours l’air plats et sans vie (cf. Tron).
La nature est chaotique, et l’homme se bat pour la ranger au jour le jour. Dans les effets visuels digitaux, c’est le contraire, l’opérateur se bat pour créer du chaos afin que l’image reflète ce qu’est la nature : un gros bordel sans queue ni tête.
Ce que les types comme Stu Maschwitz disent est la chose suivante : pourquoi se taper la tête contre les murs avec un ordinateur, alors que tout est disponible en bas de chez vous. C’est plus logique, plus joli, et suivant comment, ça coûte moins cher.
Pour plus d’infos sur le sujet et pour voir concrètement comment ce genre d’effets fonctionne, je vous conseille d’aller lire l’excellent article de fxguide sur Children Of Men. C’est un peu technique, mais la partie traitant de la façon dont ils ont réalisé le plan de la poursuite en bagnole du début est assez bluffante.

Attention ! Là ! Juste derrière ton dos !

3 août 2007, posté par Stahlhelm

La main de Bienne
Photo de main (ectoplasmique ?) baladeuse prise à Bienne (sic !!), devant la gare

Au Japon, l’été est, entre autres, la saison de l’horreur. Non pas parce que le taux d’humidité avoisine mon niveau d’intolérance maximal, mais parce que les locaux adorent se raconter des histoires terrifiantes, voir des photos de fantômes et autres machins pas sains pour le cœur de musaraigne alpine (sorex alpinus) qui palpite tant bien que mal sous le fin duvet frisé de mon sein accueillant.

On dit que les frissons provoqués par ces sornettes pour lycéennes en colonie de vacances auraient des effets réfrigérants sur la large audience-éponge assoiffée de ces histoires lugubres d’hôpitaux ou d’écoles abandonnés.

Fillette
Esprit d’une fillette photographié au bord de la route

Vous me direz que cette coutume aura pour effet secondaire de réjouir M. Gore, car l’usage, autrement abusif, de l’air conditionné baisse en général de quelques % les soirées au cours desquelles la télévision japonaise passe des émissions sur ce thème champêtre. Et je vous donnerai raison, sauf qu’en ce qui me concerne, je me cache en général très lestement et tout prestement sous une épaisse couverture d’hiver pour me protéger de la venue de Sadako.

Les deux vidéos ci-dessous sont des compilations frénétiques de photos ordinaires ou d’images télévisées dans lesquelles des esprits frappeurs ou vengeurs se seraient subreptiscement glissés pour rafraîchir nos longues nuits estivales.

1ère partie

2e partie

Bon ben moi je vais me coucher et laisser mes lumières, écrans LCD divers et autres torches enduites de poix tout allumés.

Merci Japan Probe et 貞子 (Sadako).

Le choc des titans, à la main

30 juillet 2007, posté par Stahlhelm

Ray Harryhausen et Medusa
Ray Harryhausen et Méduse en bien piteux état

A chaque fois que je vois un kraken se démener contre des humains remplis de terreur aveugle, je pense immédiatement au Choc des Titans, déferlante orgiaque et cinématographique d’effets spéciaux à la main de 1981, racontant le dangereux périple de Persée (en grec ancien Περσεύς / Perseús, « le pilleur ») en quête d’amour et d’eau fraîche.

Bon, on est bien d’accord qu’il ne s’agit pas là d’une histoire vraie, mais on y croyait quand même bien fort, grâce justement à la magie féérique des figurines de Ray Harryhausen, papa de la face de chèvre de Calibos et autres scorpions géants vindicatifs qui prenaient un malin plaisir à embêter Persée et à nous faire faire des cauchemars à la pelle par la même occasion.

Et c’est l’inquiétant Monster Brains qui nous parle de cette magie vintage avec moults photos.

Ray Harryhausen et son Kraken
Ray Harryhausen et son Kraken

Les polyglottes se délecteront également de ces deux vidéos qui nous en apprennent plus sur la technique de l’animation en volume et papa Ray :

Stop Motion Masters
This is Dynamation!

Bande-annonce du Choc des Titans

Compilation des créatures de Ray Harryhausen

Qui va remettre ça en 2010 ? Pas moi, mais je me réjouis moyennement d’avance.

Ah, j’allais oublier de mentionner que les vrais de vrais sauront que papa Ray était également responable des effets spéciaux du 7e voyage de Sindbad et de L’île mystérieuse, autre parade de guilis dans le slip image par image qui bien souvent égailla mes sombres journées seelandaises.


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