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« maladie »

Cinder le chimpanzé nu

26 février 2008, posté par Yves

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Cinder le chimpanzé nu

Voici Cinder, le singe nu pour de vrai. Un jour, elle avait des poils comme tout le monde (tout le monde chimpanzé, donc) et puis quand elle a eu cinq mois elle a commencé à les perdre, jusqu’à devenir complètement chauve quelques mois plus tard… Elle a maintenant onze ans, et vit toujours au zoo de Saint Louis, aux Etats-Unis.

En fait, Cinder est atteinte d’alopecia areata, qui est une maladie auto-immune de la peau. Contrairement aux humains, il semblerait que les poils ne sont pas très important chez les chimpanzés, parce que sa famille ne le traite pas différemment à cause de sa condition. Pas de toupet pour Cinder, prenez-en de la graine Messieurs.

Le poisson du bonheur

21 février 2008, posté par Marc

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Des poissons-docteurs (Garra Rufa). Source : The Angry Lab Rat, 2007

Garra Rufa et Cyprinion Macrostomus, tels sont leurs noms. On les appelle aussi poissons-docteurs, car ils s’alimentent des chairs mortes et malades de patients atteints de psoriasis. Les poissons-docteurs sont présents à l’état sauvage dans le lit de rivières turques, syriennes, irakiennes et iraniennes. On les trouve également, désormais, dans des centres thermaux croates (Umag), japonais (Hakone), chinois (Hainan) et coréens.

Psoriasiques de tous les pays, réjouissez-vous ! Il est aussi possible de se faire manger les malepeaux sur l’île de Sentosa, près des côtes singapouriennes. Une séance de quarante minutes de réflexologie poissonneuse vous y coûtera 35 dollars. À ce prix là, le bonheur n’attend pas.

Si vous n’avez ni l’argent ni les loisirs de vous rendre à Singapour pour nourrir les poissons, vous pouvez faire un crochet par le Danemark ou mater un petit film sur YouTube. Attention : vos larmes envieuses pourraient endommager le clavier de votre ordinateur :

Merci Cool Hunting

La médecine ne prend pas de week-end

5 novembre 2007, posté par Yves

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Photo © Gaetan Lee

Ces derniers jours, je ne tombe plus que sur des articles qui parlent d’avancées de la médecine. Ça change des vidéos de chats qui parlent et des photos de toilettes panoramiques

Alors ça a commencé par le virus VIH (HIV chez les anglophones). Selon Science Daily, le Pr. Jens Lundgren de l’Université de Copenhague, avec ses collègues du groupe EuroSIDA, ont découvert qu’ils pouvaient le neutraliser, l’empêcher de se muter et de se propager, et permettre ainsi à la personne infectée de se reconstruire son système immunitaire au niveau normal d’une personne non-infectée. C’est le traitement le plus avancé jamais atteint pour les patients souffrants du virus VIH.

Cette technique de « thérapie combinée » stoppe la progression du virus et permet aux lymphocytes T (CD4 T) sains de se repeupler, et donc au système immunitaire de se remettre à niveau, tant que le patient continue le traitement. Ce n’est pas une cure, mais un moyen d’assommer le virus et l’empêcher de se développer.

Pendant ce temps là, This is London annonce que la lumière ultraviolette ciblée pourrait remplacer les méthodes de traitement du cancer habituelles, comme la radiothérapie qui utilise des radiations pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. L’irradiation a pour but de détruire toutes les cellules tumorales tout en épargnant les tissus sains périphériques. En se combinant avec les anticorps, les ultraviolets feraient encore mieux.

Le Pr. Colin Self et son équipe de chercheurs anglais ont développé des molécules activables par la lumière, qu’ils injectent dans le système sanguin et qu’ils « allument » en exposant aux ultraviolets la partie du corps à soigner. Ce que ça veut dire, c’est que les anticorps peuvent être ciblés sur les tumeurs au lieu d’aller se perdre dans tout le corps et risquer ainsi d’aller endommager et fatiguer des parties saines. Quand ces anticorps sont activés précisément au bon endroit par les rayons ultraviolets, ils provoquent une attaque des lymphocytes T (et oui, encore eux!) sur le cancer lui-même. Et le reste du temps, ils restent dormants.

Pour l’instant, ça n’a été testé que sur des animaux, mais ils espèrent pouvoir commencer à tester des traitements sur des humains dès l’année prochaine.

Ça vous a plu hein, vous en demandez encore. Eh bien, un chercheur aurait découvert non seulement comment traiter le diabète de manière bon marché et sans injection, mais peut-être même carrément une cure de la maladie. Il a modifié génétiquement des choux en leur balançant des gènes humains qui leur font produire de l’insuline. Ses tests sur des souris diabétiques ont été concluants, et après quelques semaines à manger du chou qui produit des hormones, les souris en question avait un taux d’insuline normal dans leur sang et leurs urines. Même si quelque chose me dit que ça va encore mal tourner cette histoire, c’est plutôt une bonne nouvelle pour les millions de diabétiques partout dans le monde.

Syndrome de Kleine-Levin (KLS)

21 août 2007, posté par Yves

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Photo: Lianne Bed © rileyroxx

Si vous n’avez vraiment pas envie de vous lever le matin, que vous êtes crevé toute la journée, que vous avez envie de manger des chips et des trucs sucrés, et de tripoter toutes les jolies filles que vous rencontrez et vous-même, dites que vous avez Kleine-Levin et que tout ce qu’on peut faire c’est d’attendre que ça passe, et vous laisser dormir. Mais attention, il faudra tenir le coup pendant des années, 10 à 20 heures par jour…

Le syndrome de Kleine-Levin (KLS) est une maladie rare qui touche les adolescents et disparaît autour de la trentaine. L’Association Belge du Syndrome de Kleine-Levin le décrit comme une forme atypique du trouble bipolaire caractérisée par des cycles d’hypersomnie importants, allant jusqu’à vingt heures de sommeil par jour, marqués par des troubles du comportement, de boulimie, d’irritabilité, de désorientation, d’hallucinations, de bouffées délirantes, d’hypersexualité, d’un manque total d’énergie, d’absence émotionnelle et d’un replis sur soi, et souvent d’une hypersensibilité au bruit et à la lumière.

Souvent diagnostiqué à tort comme une mononucléose, Kleine-Levin est souvent précédé par de la fièvre et des symptômes grippaux, et il semblerait que plusieurs facteurs entraînent la maladie. Dr Mignot, expert KLS à Stanford, pense par exemple à un virus ou une bactérie à laquelle certaines personnes seraient génétiquement plus sensibles, et il est à la recherche du gène en question.

La Kleine-Levin Syndrome Foundation et l’université de Stanford recherchent des personnes souffrant de Kleine-Levin (KLS) ou qui en ont souffert dans le passé, intéressées de participer au programme de recherche qui a démarré dans le but de trouver la cause et un traitement de cette maladie rare. Mais pas la peine de les contacter si vous êtes juste un gros flemmard…


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