Une fois encore, LiLeLa se penche sur le travail de mémoire historique sans taches d’une agence de publicité sud-africaine pour le plaisir de vos yeux incrédules et hilares.
The Eggsis of Evil – Hitler (cliquez pour agrandir)
The Jupiter Drawing Room a créé cette campagne drôlastique pour Nulaid Eggs (littéralement et phonétiquement: Œufs fraîchement pondus), une boîte sud-africaine qui fabrique des œufs frais (sic). On notera que la campagne semble avoir eu tellement d’effet que le site officiel de Nulaid est totalement dans les brocolis.
The Eggsis of Evil – Kim Jong-il (cliquez pour agrandir)
On ne résistera pas non plus à aimer sans réserve le motto (apparemment tiré de Caton l’Ancien) de l’agence :
Rem tene, verba sequentur
que nous traduirons librement par :
Agrippe-toi à la chose, la verve s’ensuivra.
The Eggsis of Evil – Ben Laden (cliquez pour agrandir)
La collaboration sans faute d’Aphex Twin et Chris Cunningham est à l’origine des clips illustrissimes de Come to Daddy et Windowlicker, deux actes d’une horreur froide et calculée dépassant tout entendement.
Rubber Johnny, court-métrage de Cunningham sur une musique d’Aphex Twin sorti en 2005, illustre parfaitement le genre de peur primale sans aucune finesse que cause le travail insupportable de ces deux chenapans tout droit sortis de nos pires cauchemars. Moi, ça me donne juste envie de me planquer sous 12 couches de duvets épais et d’appeler ma manman au secours.
Johnny is a hyperactive shape-shifting mutant child. Kept locked away in a basement. With only his feverish imagination and his terrified dog for company. He finds ways to amuse himself in the dark.
L’internet, un peu comme la télé et ta tante, est l’un des meilleurs instruments modernes à notre disposition pour découvrir les innombrables conspirations gouvernementales qui cachent tant de bonnes, mauvaises et/ou terrifiantes choses au regard du vulgum pecus le plus commun.
Glaive aiguisé de la populace assoiffée de vérité, la Toile nous arme de cette volonté qui permet de renverser les montagnes de secrets sous lesquelles se terrent nos dirigeants et leurs bras droits.
Le retour imminent des Grands Anciens, l’incroyable tour de crochet de ta tante révélé à la face du monde ainsi que la présence d’extra-terrestres parmi nous sont tous le fruit de cet extraordinaire melting pot de talents que sont les autoroutes de l’information :
La seule question qui me vient à l’esprit avec toutes ces fadaises, c’est : Qui des extra-terrestres et des caméras CCTV est le plus envahissants ? Hein ?
Hiroshima, dimanche 05.08.1945 (cliquez pour agrandir)
Lowe Bull, une agence de pub du Cap, s’est bien amusée à mettre sur pied une mini-campagne de pub assez époustouflante pour le canard local Cape Times : quatre photos prises les veilles de quatre événements historiques qui ont marqué l’Histoire humaine, accompagnées d’un slogan tiptop :
The world can change in a day. Don’t miss your daily edition of in-depth news.
New York, lundi 10.09.2001 (cliquez pour agrandir)
Advertising Agency: Lowe Bull, Cape Town, South Africa
Creative Director: Kirk Gainsford
Creative Director: Alistair Morgan
Art Director: Brian Bainbridge
Copywriter: Simon Lotze
Photos: Corbis Images
Le cinéma italien dans toute la splendeur de sa plus grande époque. 1964 annonçait l’avènement du film le plus influent de l’année 1964 entière : Italian Spiderman, vengeur masqué, bedonant, altruiste, en collants rouges, féministe mais pas trop. Tout un programme aux effluves de bon café du sud.
Alrugo Entertainment Presents: ITALIAN SPIDERMAN: Meet Italian Spiderman, the only thing he likes more than women and booze is smokes and booze, with women on the side. Raised in a flour mill in Palermo, at an early age Spiderman dicovered he could fly, and communicate with animals. He utilised his talents to start a company that perforated sheets of stamps. It went bankrupt in several days. He then took to a life of fighting crime…and snakes. ‘Italian Spiderman’ debuted at the Venice Film Festival in 1964 to rave reviews from the cinema community, famous critic and oil mogul Giordano Del Massi described Italian Spiderman as: « A real tour de france…un sacco di azione » This seminal piece of Italian cinema is credited as one of the most influencial films of the 20th centry and set the benchmark for modern cinema as we know it.
Puisque LiLeLa en est désormais réduit à de vaines lovecrafteries sous le couvert d’analyses scientifiques peu rigoureuses, je m’empresse de suivre les traces de cette gambaderie entre les mamelles graisseuses de la weird fiction pour sortir de mon chapeau sans fond ces quelques œuvres certes chouettes d’un artiste néérlandais aux idées un tantinet farfelues mais tiptop quand même.
Zeger Reyers a donc décidé, un beau matin de rosée cuvée 2001, de vacciner des objets de notre vie quotidienne qu’il avait trouvé dans le sous-sol du Centre d’Art Contemporain Witte de With à Rotterdam avec des spores de pleurotus ostreatus, le « pleurote en huître » (ie. les pleurotes de nos tablées automnales). Tout ça dans le cadre d’une exposition appelée Hortus Conclusus, avec délicatesse et poésie.
Et si vous désirez obtenir de plus amples informations sur les champignons dans la vie palpitante de LiLeLa, je ne peux qu’introduire subrepticement ce joli traîté de mycologie cosmogonique appliquée par H. P. Lovecraft, honorable résident permanent de ces pages.
Personnellement, l’univers des héros des Marvel Comics ne m’ont jamais titillé outre mesure, même durant ma plus tendre enfance. Leur récente (2005) série Marvel Zombies risque bien de changer ma vision de la chose.
Le concept est de reprendre les héros de l’univers et de les zombifier pour le plaisir et les guilis de nous autres, amateurs d’éphèbes musculeux en pleine décomposition, assoiffés de sang et de vengeance aveugle et en collants.
Et pour les pires, voici un petit résumé sous forme de teaser pour un film qui n’existera malheureusement jamais :
Pardonnez-moi mon latin peu châtié, mais c’est pour la bonne cause. Je ne savais lequel choisir parmi les quatre chemins que l’hésitation me présentait. Car l’heure est terriblement grave, cher lecteur au cœur de palmier. Les bernard-l’ermite sont, eux aussi, les âpres victimes d’une crise du logement impitoyable.
Heureux bernard-l’ermite
El Niño, la Niña, les remous causés par R’lyeh préparant son retour imminent (les étoiles sont super bien placées en ce moment) et plein d’autres phénomènes moins importants ont tous causé la disparition fulgurante des coquilles de coquillages vides (sic), habitacles favoris de nos pauvres amis décapodes, joies de si nombreux petits Nicolas en vacances.
Heureusement que tout au fond de l’être humain il reste encore un peu de bonté et d’altruisme trans-espèces. Elizabeth Demaray fait partie de ses bonnes âmes et avait proposé en 2000 des abris pour bernard-l’ermite sans toit :
La belle vie peut être faite de tout plein de choses différentes. La mienne, en ce joli matin cafféiné, a brusquement bousculé dans un précipice de guilis faramineux grâce à cette vidéo ultra-rare de The Cure en plein effort au Théâtre de l’Empire de Paris en 1979. On les retrouve donc via l’émission mythique Chorus avec Antoine de Caunes dans une version de A Forest (intitulé At Night à ce moment-là) avant même que le morceau n’existe. On constatera en outre avec délectation que les paroles ne sont pas encore celles que nous connaissons aujourd’hui. C’est aussi ça l’Histoire :
La vidéo suivante nous remontre, sans le générique de Chorus, A Forest suivi de Three Imaginary Boys et Killing An Arab :
A Forest (clip original)
A Forest (version LEGO)
A Forest
Come closer and see
See into the trees
Find the girl
If you can
Come closer and see
See into the dark
Just follow your eyes
Just follow your eyes
I hear her voice
Calling my name
The sound is deep
In the dark
I hear her voice
And start to run
Into the trees
Into the trees
Into the trees
Suddenly I stop
But I know it’s too late
I’m lost in a forest
All alone
The girl was never there
It’s always the same
I’m running towards nothing
Again and again and again and again