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« Japon »

La peur au ventre

22 août 2007, posté par Stahlhelm

L’Exorciste
L’Exorciste, 1973.

Scary For Kids, voilà encore un site que jamais plus je n’irai consulter de ma vie entière. « Mais pourquoi, M. Casque d’Acier ? » me demanderez-vous d’une voix aussi condescendante que fluette. Je vous répondrai instantanément que c’est parce que les criminels qui se cachent derrière cette abomination de la nature pixélisée sont tout simplement des menteurs de la première heure.

Linda Blair
L’horrible Linda Blair à l’époque de L’Exorciste II, circa 1977.

Scary For Kids (Frayeurs d’enfants, ou plus litéralement « Effrayant pour les enfants ») porte effectivement très mal son nom. Jamais, ô jamais !, je n’oserais montrer ce site à ma fille, et encore moins à son père, tellement les vidéos, photos, jeux et autres films peuplant cette vitrine putride de nos peurs primordiales sont révélateurs d’horreurs dont il vaut mieux taire le nom.

Ma section préférée ? Scary Pop Ups, dont voici un sympathique extrait:

Une boisson cafféinée et hop ! tu te sens mieux

Au fait, je vous disais qu’au Japon il était de notoriété publique que ce genre de frissons rafraîchissaient nos petits corps estivaux souffreteux. Et bien, apparemment c’est vraiment vrai. La télévision japonaise l’a dit la semaine dernière. Ben si.

Merci The Presurfer.

Des chemises qui ne manquent pas d’air

20 août 2007, posté par Marc

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Photo © Michael Caronna, 2007

Une entreprise japonaise vient de créer un vêtement qui vous permettra à la fois de ne pas surchauffer et de préserver l’environnement : la chemise à air conditionné. Selon Hiroshi Ichigaya, le boss de Kuchou-fuku (空調服), cette invention délirante ne consommerait qu’un cinquantième de l’énergie nécessaire au fonctionnement d’une petite installation d’air conditionné.

Comment cette invention — qui fera de vous l’employé le plus geek de la boîte — fonctionne-t-elle ? Tout simplement à l’aide de deux ventilateurs électriques positionnés au niveaux des reins. Ces derniers propulsent de l’air à travers tout le vêtement, vous faisant ressembler à un Bibendum aussi balèze que ridicule. Mais après tout, l’avenir de la planète ne mérite-t-il pas quelques sacrifices esthétiques ? Les éoliennes, c’est tout aussi moche et ça fait plus de bruit, non ?

Intéressé ? Si vous lisez le japonais, vous pouvez visiter le site de l’entreprise ou jeter un œil à son article sur Wikipedia. Sinon, patientez encore un peu, et peut-être verrez-vous l’été prochain ces gadgets débarquer dans les rayons de votre boutique préférée. D’ici-là, suez, braves gens !

Merci BharatTextile

Un os de perdu, dix d’imprimés

14 août 2007, posté par Marc

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Photo © Bone Factory, 2007

Des chercheurs du Département d’ingénierie des tissus de l’Université de Tokyo ont mis au point une imprimante en trois dimensions capable de produire des os artificiels. Cette technologie vise surtout la chirurgie reconstructive.

Des premiers essais — concluants — avaient été effectués en juillet 2005 sur un corgi gallois, chien berger aux oreilles de gremlin qui souffrait d’une tumeur crânienne. Cet automne, de nouveaux tests seront effectués sur des êtres humains.

En gros, la production des os se fait de la manière suivante : un ordinateur de modélisation 3D utilise les informations issues des radiographies et des tomographies du patient. Il commande ensuite une imprimante à jet d’encre qui dépose, strate après strate, des gouttelettes d’un polymère à base d’eau sur de fines couches de Ca3(PO4)2.

Solides, légers et poreux, ces os « imprimés » possèdent des propriétés similaires à celles de l’ossature naturelle. Si tout se passe bien lors des prochaines séries d’essais (prévues dans dix hôpitaux japonais), cette nouvelle technologie devrait apparaître sur le marché à partir de 2010. D’ici-là, évitez de vous casser la tête.

Merci Pink Tentacle

La vie palpitante des Coréens du Sud engagés

8 août 2007, posté par Stahlhelm

Feux coréens
Coréens du Sud en colère faisant face à une police poussiéreuse

On connaissait les Coréens du Sud comme grands amateurs de piment, d’ail, de kimch’i (hangûl = 김치 ⇒ délicieux chou chinois piquant fermenté), de soupe très chaude, de barbecue du tonnerre, de chamanisme, d’écrans plats et autres mémoire flash.

La Corée en shorts
Coréen d’âge moyen en colère contre la FIFA après de la défaite de son Vaterland lors de la dernière Coupe du Monde. Photo © Christophe Ena

LiLeLa vous propose désormais de découvrir cette frange (minoritaire ?) de la population coréenne qui aime à s’exhiber dans un tout autre costume : celui de manifestant au cœur pur et à la cause juste. Un manifestant qui montre du doigt ceux auxquels il s’oppose, mais qui a des idées fixes parfois radicales.

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En Corée, le fil dentaire est importé. Et ce monsieur était visiblement fâché avec la visite (version 2005) de M. Koizumi au sanctuaire de Yasukuni.

En effet, le nationalisme, souvent anti-japonais, anti-américain ou anti-chinois, joue un rôle sympathique dans ce genre de manifestation publique de la haine qui couve en ces hommes dédiés et leur foi en des idées pas piquées des hannetons pour se faire remarquer.

Seppuku
Parler le même langage que son adversaire est le meilleur moyen de faire passer un message. Un Coréen en plein seppuku symbolique.

Who Sucks? nous propose un article passionnant sur le sujet avec d’autres photos tout aussi réjouissantes.

Attention ! Là ! Juste derrière ton dos !

3 août 2007, posté par Stahlhelm

La main de Bienne
Photo de main (ectoplasmique ?) baladeuse prise à Bienne (sic !!), devant la gare

Au Japon, l’été est, entre autres, la saison de l’horreur. Non pas parce que le taux d’humidité avoisine mon niveau d’intolérance maximal, mais parce que les locaux adorent se raconter des histoires terrifiantes, voir des photos de fantômes et autres machins pas sains pour le cœur de musaraigne alpine (sorex alpinus) qui palpite tant bien que mal sous le fin duvet frisé de mon sein accueillant.

On dit que les frissons provoqués par ces sornettes pour lycéennes en colonie de vacances auraient des effets réfrigérants sur la large audience-éponge assoiffée de ces histoires lugubres d’hôpitaux ou d’écoles abandonnés.

Fillette
Esprit d’une fillette photographié au bord de la route

Vous me direz que cette coutume aura pour effet secondaire de réjouir M. Gore, car l’usage, autrement abusif, de l’air conditionné baisse en général de quelques % les soirées au cours desquelles la télévision japonaise passe des émissions sur ce thème champêtre. Et je vous donnerai raison, sauf qu’en ce qui me concerne, je me cache en général très lestement et tout prestement sous une épaisse couverture d’hiver pour me protéger de la venue de Sadako.

Les deux vidéos ci-dessous sont des compilations frénétiques de photos ordinaires ou d’images télévisées dans lesquelles des esprits frappeurs ou vengeurs se seraient subreptiscement glissés pour rafraîchir nos longues nuits estivales.

1ère partie

2e partie

Bon ben moi je vais me coucher et laisser mes lumières, écrans LCD divers et autres torches enduites de poix tout allumés.

Merci Japan Probe et 貞子 (Sadako).

A la force de la sueur de leurs jeunes cuisses de lait

24 juillet 2007, posté par Stahlhelm

Etalage de petites culottes usagées
Etalage de petites culottes usagées © hazy jenius, 2006

Les petits gars du côté de chez STEREO⇔TOTAL, vétérans de la scène electro-synth-wave-punk-pop berlinoise, nous expliquent que la réalité du business dépasse souvent la pureté de nos cœurs fragiles et adolescents.

Je sais bien que sous ton apparence de geek intello propre en ordre et fan d’outlets, tu caches une noire fascination sans fond pour ces petites culottes encore tièdes portées par de jolies petites écolières japonaises au sourire en coin si charmant.

Or savais-tu qu’il existe bel et bien une industrie du slip avec traces de frein au pays où le soleil ne se couche que par respect pour les néons de la nuit ? Paraîtrait que ça se vendrait même dans des distributeurs automatiques. Miam. Sauf que nous, chez LiLeLa, on préfère quand même être sûr que les sous-vêtements en question ont bien été portés lors d’une nuit repostante et chaste.

Au fait et pour la petite histoire, voici une jolie collection de distributeurs automatiques nippons soit pratiques, soit bizarres.

Merci ectoplasmosis.

C’est officiel: les Chinois ne mangent pas de carton

19 juillet 2007, posté par Yves

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On vous avait parlé il y a quelques jours de cet entrepreneur gastronome pékinois qui vendait des raviolis fourrés au carton de récupération. Et bien il semblerait que tout ça soit du dòngxiāo (sorte de pipeau chinois). Cette histoire fumeuse qui sent bon le gras de porc est déjà démontée dans les news chinoises, japonaises, et australiennes. Et chez LiLeLa, on se lève tôt pour que vous puissiez faire grasse mat’…

C’est un dénommé Zi qui aurait fabriqué ce reportage pour gagner de l’audience. Et on peut dire qu’il a réussi son coup: la police s’est bien intéressée à cette affaire, après que le reportage est passé sur Beijing TV, et que la vidéo a été récupérée un peu partout sur toutes les télés du monde et sur le web. Après enquête, ce n’est pas un vendeur à la sauvette fantôme qu’ils sont allés arrêter, mais plutôt le reporter qui avait créé cette histoire de toutes pièces, justement au moment où toute la planète a les yeux rivés sur la Chine (et en particulier ses conditions de sécurité et d’hygiène).

Alors intox ou intox? Maintenant, c’est à vous de choisir si c’est la version officielle du gouvernement Chinois ou celle d’un journaleux à scandales que vous préférez croire…

Japon – Corée, sans gants blancs

19 juillet 2007, posté par Stahlhelm

Hip Hop

Un autre papier léger sur la guerre du Pacifique. Version contemporaine et dansée cette fois, et entre le Japon et la Corée du Sud.

Deux équipes de break dancers s’affrontent donc avec force coups de reins et de poignets bien placés, se roulant par terre de rage comme votre fils/fille de 2 ans et demi sous le porche d’une enseigne de Franz Carl Weber, tout ça pour savoir qui est le plus leste.

Qui a dit que ça lui rappelait (en plus violent tout de même) Hip Hop, l’émission mythique de Sidney sur TF1 ?

Merci The Yin Yang Report.

Superman, saboteur excellent

18 juillet 2007, posté par Stahlhelm

Superman et Loïs, main dans la main

On le sait, Superman, l’homme d’acier qui sait tordre l’acier de ses petits doigts boudinés, aime quand même bien Lois Joanne Lane et ses longues jambes gainées de nylon d’antan. Et il ferait tout pour les sauver des mains graisseuses et collantes de l’ennemi de la démocratie.

Il serait même aller jusqu’à accompagner la belle du côté de Yokohama en 1942 pour la protéger des longues incisives à binocles qu’étaient les méchants Japonais impérialistes de l’époque et en profiter pour foutre le bordel à sa manière parmi les rangs serrés de l’armée nippone. Eleventh Hour (« Onzième heure ») est une petite perle de propagande américaine de 1942 qui nous montre qu’il suffit parfois juste de tirer sur l’ancre d’un destroyer pour le faire couler.

Eleventh Hour (1942)

Et pour finir en beauté, voici une autre jolie récupération youtubienne d’un film animé de propagande américain sur le Japon de la Seconde Guerre Mondiale. Attention, c’est du bon vrai racisme cru d’antan. On y apprend même, via une apparition fortuite du général professeur Hideki « Rasoir » Tōjō, que les Japonais mangeaient du papier.

Tokio Jokio (1943)

Merci Japan Probe.

Tout plein de traits dans tous les sens

16 juillet 2007, posté par Yves

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Photo © Justine Ashbee

Je ne sais pas si Justine Ashbee passe beaucoup de temps au téléphone, mais je me dis que c’est peut-être par habitude ou par frustration qu’elle dessine ses grandes compositions abstraites, aux formes élégamment évolutives, géantes cousines de ces gribouillages qu’on fait quand on est accroché à de longues conversations, sur le petit bloc-notes, à côté du combiné. Avec ses Sharpie, marqueurs indélébiles bien connus depuis les années 60, elle trace ligne après ligne et crée mouvements et volumes.

sharpie.jpg

Idéalement, c’est surtout un film de la création en direct de ces œuvres que j’aimerais voir, plus que le résultat final lui-même, mais comme je n’en ai pas trouvé, je vous propose à la place deux vidéos de Rinpa Eshidan, groupe d’artistes japonais qui dessinent sur un mur ou sur le sol par exemple, encore et encore pendant une semaine, et font eux aussi de l’art téléphonique et presque monochromatique.


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